Dans « Les étranges nus, très étranges, de Yehuda Neiman », in Terre d’Images, le mensuel de la photographie, n.33, nov. 1966, p. 25-31, l’auteur écrit : « Il est peintre. Ou plutôt, il était peintre. N’est-il pas maintenant photographe ? »

Le journaliste retrace l’évolution de Yehuda de l’informel vers des rayogrammes de fleurs rehaussés à l’huile : ces fleurs lui ont servi de motifs, de leitmotivs qu’il s’est amusé à opposer, à inverser, à tirer au noir-au-blanc, les regroupant par quatre, par six pour obtenir de nouvelles compositions. Et de là il a eu l’idée de passer au nu « juxtaposer quatre éléments quasi identiques du corps d’une femme pour exprimer une idée du nu ».

Techniques

Neiman découvre alors les possibilités de l’aluminium photo-sensible : « aluminium préalablement oxydé électrolytiquement et rendue sensible par étendage sur l’une de ses faces d’une couche d’émulsion photographique » ; l’artiste a mis au point un procédé qui donne ensuite un aspect d’émail. La tôle photo-sensibilisée s’utilise et se « vire » exactement « comme un papier bromure rapide de grade 3, se manipulant, se rinçant, se fixant, se lavant et se séchant » comme un papier photo argentique usuel.

Yehuda Neiman poursuit ses recherches et découvre que ses photo tirées sur aluminium peuvent être colorisées, après tirage afin d’obtenir une surface de couleur. Il fait même varier les colorations en diluant les solutions ou en laissant tremper les épreuves dans les bains plus ou moins longtemps.

Il peignait à l’huile des toiles quasi monochromatiques, ses photographies le sont tout à fait. Les couleurs donnent une impression différente ; le rouge et le rose accentuent le côté sexuel d’un motif. Le vert/ mystérieux, le bleu pour suggérer délicatesse, simplicité. Mais il va aussi utiliser le virage de façon symbolique ainsi un tableau intitulé « étoile de David » est viré en jaune ; mais aussi en bleu, et par conséquent en vert, deux gros plans sur des fesses tirés dans un même grand format seront virés l’un en bleu et l’autre en rose.

L’auteur de l’article souligne : « Une forme qui se répète, avec un certain rythme, c’est une forme nouvelle, une nouvelle réalité » (p. 29).

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In « Les étranges nus, très étranges, de Yehuda Neiman », in Terre d’Images, le mensuel de la photographie, n.33, Nov. 1966, p. 25-31, the author writes: « He is a painter. Or rather, he was a painter. Isn’t he now a photographer? »
The journalist traces Yehuda’s evolution from the informal to rayograms of flowers enhanced with oil: these flowers served him as motifs, leitmotifs that he amused himself by opposing, inverting, shooting in black-and-white, grouping them by fours, by six to obtain new compositions. And from there he had the idea of moving on to the nude « juxtaposing four almost identical elements of a woman’s body to express an idea of the nude ».

Techniques
Neiman then discovers the possibilities of the photo-sensitive aluminum: « aluminum beforehand electrolytically oxidized and made sensitive by spreading on one of its faces a layer of photographic emulsion »; the artist developed a process which then gives an aspect of enamel. The photo-sensitized sheet is used and « wiped » exactly « like a fast grade 3 bromide paper, handling, rinsing, fixing, washing and drying » like a usual silver photo paper.
Yehuda Neiman continues his research and discovers that his photos printed on aluminum can be colored, after printing, to obtain a colored surface. He even varies the colorations by diluting the solutions or by leaving the prints to soak in the baths for a longer or shorter period.
He painted almost monochromatic canvases in oil, his photographs are completely monochromatic. The colors give a different impression; red and pink accentuate the sexual side of a motif. The green/ mysterious, the blue to suggest delicacy, simplicity. But he will also use the turn in a symbolic way so a painting entitled « Star of David » is turned yellow, but also blue, and therefore green, two close-ups on the buttocks drawn in the same large format will be turned one in blue and the other in pink.

The author of the article underlines: « A form which repeats itself, with a certain rhythm, it is a new form, a new reality » (p. 29).

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In « Les étranges nus, très étranges, de Yehuda Neiman », in Terre d’Images, le mensuel de la photographie, n.33, Nov. 1966, p. 25-31, l’autore scrive:

« È un pittore. O meglio, era un pittore. Non è ora un fotografo?
Il giornalista traccia l’evoluzione di Yehuda dall’informale ai rayogrammi di fiori esaltati con l’olio: questi fiori servivano come motivi, leitmotiv che si divertiva a contrapporre, invertire, riprendere in bianco e nero, raggruppare a quattro, a sei per ottenere nuove composizioni. E da lì ebbe l’idea di passare al nudo « giustapponendo quattro elementi quasi identici del corpo di una donna per esprimere un’idea di nudo ».

Tecniche

Neiman ha poi scoperto le possibilità dell’alluminio fotosensibile: « l’alluminio precedentemente ossidato elettroliticamente e reso sensibile stendendo uno strato di emulsione fotografica su una delle sue facce »; l’artista ha sviluppato un processo che dà poi un aspetto smaltato. Il foglio fotosensibilizzato viene usato e « pulito » esattamente « come una carta al bromuro di grado 3 veloce, maneggiando, sciacquando, fissando, lavando e asciugando » come una normale carta fotografica argentata.

Yehuda Neiman continuò le sue ricerche e scoprì che le sue fotografie stampate su alluminio potevano essere colorate, dopo la stampa, per ottenere una superficie colorata. Ha anche variato la colorazione diluendo le soluzioni o immergendo le stampe nei bagni per diversi periodi di tempo.

Ha dipinto tele quasi monocromatiche a olio, le sue fotografie sono completamente monocromatiche. I colori danno un’impressione diversa; il rosso e il rosa accentuano il lato sessuale di un motivo. Verde/ misterioso, blu per suggerire delicatezza, semplicità. Ma userà la virata anche in modo simbolico: un quadro intitolato « Stella di David » è virato in giallo; ma anche in blu, e di conseguenza in verde, due primi piani di natiche riprese nello stesso grande formato saranno virate una in blu e l’altra in rosa.

L’autore dell’articolo sottolinea: « Una forma che si ripete, con un certo ritmo, è una nuova forma, una nuova realtà » (p. 29).